Jerusalem
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Jerusalem

Jérusalem est une ville du Proche-Orient qui a une place particulière dans la symbolique des religions juives, chrétiennes et musulmanes.

Son histoire est très ancienne puisqu’elle remonte bien avant notre ère. Fondée très probablement en -1900 par la civilisation cananéenne et sous domination égyptienne, ce site rocailleux, éloigné de la mer, à la limite du désert, est déjà une étape essentielle vers les profondeurs de l’Orient et rapidement source de convoitise.

À l’approche de l’an 1000, David, roi d’Israël et de Judée s’empare de la ville, y amassant ses butins de conquêtes des royaumes voisins. Des temples sont construits, et la cité connait un bel essor jusqu’à ce que l’unification d’Israël prenne fin avec Jéroboam. Au cours du temps Jérusalem connut maintes invasions jusqu’à devenir à l’époque des conquêtes romaines la ville la plus renommée de la région. Hérode y construit maints édifices, entreprenant des travaux gigantesques, renforçant les fortifications, accumulant les richesses. Mais les armées de Titus la pillent à nouveau.

Il en sera ainsi durant des siècles, alternant apaisements et conflits, comme si les lieux concentraient à eux seuls tout ce que les courants religieux et politiques eurent à revendiquer de plus intense pour assoir leur pouvoir, s’imbriquant les uns dans les autres, liés souvent malgré eux, entre ces murs. Tant de fois détruite et reconstruite, gardant toujours cette âme particulière qui la caractérise, Jérusalem est une ville sainte marquée par son histoire trouble et chaotique.

Occupée par l’Empire Ottoman de 1517 à 1917, à l’aube de la montée du nazisme, de nombreux juifs viennent s’installer ici. Un déplacement en masse favorisé par l’idée de la construction d’un foyer juif en Palestine, confié aux Britanniques qui participent à la mise en œuvre de nouveaux quartiers modernes dans l’ouest de la ville. L’empreinte des tensions israélo-arabes y est palpable, entre grandeurs, mysticisme, spiritualité, pèlerinage et lieux saints.

En 1948, la ville a été séparée en deux, entre Israël et la Jordanie. Le cœur de la vieille ville, située à l’est, fut occupé en 1967 à l’occasion de la guerre des 6 jours, par l’état hébreu qui proclama alors l’unification de la cité et en fit, par la même occasion sa capitale. Une décision qui ne fut jamais approuvée par la communauté internationale.

En 1988, les autorités palestiennes l’ont aussi promu capitale, même si elles n’y siègent pas. Le processus de paix enclenché depuis 1991, remet constamment en jeu statut de Jérusalem sur lequel les uns et les autres ne peuvent arriver à s’entendre. La présence israélienne ne cesse de s’y étendre.

Malgré tout cela, Jérusalem reste une ville d’art et d’histoire, passionnante et qui accueille toujours autant de visiteurs et pèlerins en ses lieux saints. Les quartiers chrétiens, arméniens, musulmans et juifs la composent, ces derniers encerclant de plus en plus les autres. Sa population est de 829.900 habitants avec une densité de 4150 individus au km². La trois fois sainte comme elle est nommée abrite les plus puissants trésors religieux : le Mont Moriah où se trouvait le temple de Salomon avec l’arche d’alliance et les tables de la loi, le Saint Sépulcre où fut crucifié et enterré le Christ, et l’esplanade des mosquées où le prophète Mahomet se serait envolé vers dieu.

Une ville chargée en émotions qui ne laisse personne indifférent.

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